Le CAHIER des PASSIONS
Les MOULINS à VENT
Mélanie et son 1er moulin (Missé) Eloïse - scrutatrice Guillaume photographiant 1 des moulins de Veluché
Lorsque j'ai commencé ce site, lors de mes promenades, j'ai photographié quelques moulins à vent plus ou moins à l'abandon, en me disant qu'il y aurait un jour matière à en faire quelque chose. J'ai aussi pris en photo, des moulins à eau, voire même des places d'anciens moulins...
Le moment venu, je suis allée sur le web et c'est là que tout a commencé, et sans aucun doute, c'est loin d'être terminé en découvrant le site de Patricia (voir la rubrique que je lui ai consacrée).

J'ai déjà parcouru beaucoup de kilomètres à la recherche des moulins à vent que Patricia m'a indiqués entraînant mes petits-enfants. C'est un nouveau "jeu" que je leur ai inventé. Guillaume, co-pilote, carte en mains et Eloïse, scrutatrice de l'horizon pour apercevoir les fameuses tours mais aussi Mélanie qui était fière lorsqu'elle a vu "une tour", la première ! (la photo ci-dessus). Quelle joie quand nous les voyons et nous avons déjà trouvé pas mal de moulins parfois difficilement.. et aussi assez frustant lorsqu'on les voit et qu'on n'en trouve pas l'accès mais nous sommes pugnaces. Nous renouvellerons bien entendu plusieurs fois l'expérience mais j'essaierai d'être plus prudente et de ne pas me laisser "embarquer" dans des chemins parmi les champs sans savoir où ils aboutissent...

Cette rubrique sera donc évolutive à souhait puisque même si certains moulins sont en ruine, je vous ferai malgré tout part de nos découvertes au fil du temps.

Même si vous trouverez tout concernant les moulins à vent sur le site de Patricia, je vais y aller de mon "petit couplet" en empruntant le texte du Bulletin Municipal 2005/2006 de ma ville, Châtillon sur Thouet :

« AU TEMPS où TOURNAIENT encore les MOULINS à VENT : Connues depuis la plus haute antiquité, les céréales furent longtemps la base de l'alimentation de l'homme. Il fallut écraser les grains panifiables et en extraire ensuite la farine, pour donner à chacun le pain quotidien. Chaque moulin, équipé d'une ou plusieurs paires de meules, en silex le plus souvent, parfois en grès, plus rarement en granit, assurait la mouture du grains. La séparation de la farine du son était l'oeuvre de la ménagère qui, pour mener à bien ce travail, disposait d'un moulin à tamiser.
Ainsi sur nos rivières, ayant une chute d'eau et un débit suffisant, s'installa tout un monde de petits moulins banaux, propriété des seigneurs du lieu. La mouture des grains était pour eux un privilège. Ils voulurent coûte que coûte continuer à en bénéficier le plus longtemps possible, mais, la clientèle de chaque mouvance étant trop réduite, les installations se révélèrent souvent, après usage, plus coûteuses que rentables.
Ce nombre pléthorique de moulins à eau, s'augmenta encore d'un nombre quasi-équivalent de moulins à vent. Vers la seconde moitié du XIIème siècle, en Orient là où l'eau manquait, on inventa et on installa les moulins à vent. Cette nouvelle force motrice fut introduite en France après les Croisades. Près de chaque moulin, sur le coteau le plus venteux, on fit donc construire un ou plusieurs moulins à vent.
Les roues hydrauliques travaillaient surtout l'hiver ; les ailes garnies de toiles les complétaient ou les suppléaient en période de fortes crues ou de trop basses eaux. Comme beaucoup d'autres, le département des Deux-sèvres eut une puissance de mouture qui dépassa largement ses besoins.
Pour maintenir leur prestige ces nombreux petits seigneurs, meuniers en titre sinon en fait, continuèrent à moudre jusqu'à la Révolution. Et les successeurs firent de même jusqu'au début du XXème siècle.
En 1800, on comptait en Deux-sèvres 800 meuniers et 900 ouvriers travaillant dans les moulins à eaux et ceux à vent.
En 1892 l'activité des moulins à vent tendait à disparaître. Ils se maintenaient toutefois encore en nombre relativement considérable dans 9 Départements, dont 6 en Deux-Sèvres.
A cette époque la puissance moyenne d'un moulin à vent était en France de 2.91 CV, chiffre inférieur à celui des roues hydrauliques et des machines à vapeur. »

A présent, en Deux-Sèvres, il n'y a plus aucun moulin qui fonctionne, peu ont encore leurs ailes. Certains ont été rachetés pour en faire une habitation mais ils sont rares. La plupart des moulins à vent sont à l'abandon au milieu des champs, la plupart totalement en ruine, et parfois envahis par la végétation. Seules des Associations pourraient comme à Cherves (86) en faire l'acquisition et les rénover mais c'est une toute autre histoire pour trouver les budgets ! Mais soyons optimistes, il en reste de vraiment magnifiques en France (n'oubliez pas d'aller visiter le site de Patricia pour les voir).