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Ma petite Mésaventure - Poitou 2006/2007 |
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En revenant du « Nombril du Monde », je veux photographier des chirons dans un champ sur ma gauche.
Il est très difficile sur nos petites routes de trouver un endroit pour garer la voiture sans gêner la circulation ou prendre le risque de provoquer un accident.
Je repère donc comme d’habitude un petit chemin sur ma droite, signalé par 1 balise blanche et rouge.
Je rentre et vois une maison à une cinquantaine de mètres au bout du chemin.
Je regarde bien qu’aucun chien n’arrive ventre à terre en aboyant (j’ai beau aimé nos compagnons à 4 pattes, il n’empêche qu’un mauvais souvenir
datant de 54 ans me revient sans cesse en tête : ma mère avec un morceau de mollet arraché !). Je me gare donc, tout au bord de la route,
dans le « chemin » cependant. Je traverse la départementale et pars à pieds photographier « mes cailloux »…
En regagnant ma voiture, un Monsieur m’attend et sans autre forme de procès, veut prendre mon appareil photos en me disant
que je n’ai pas le droit de photographier sa propriété. Je reste calme, même si mon cœur s’emballe d’un coup, et lui demande gentiment pourquoi,
il refuse que je photographie « ses chirons »… De mauvaise foi, il me rétorque que j’ai photographié ses « hangars » (ils sont de l’autre côté)
et que le champ d’en face n’est pas à lui : donc pas de problème pour « mes cailloux »...
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Face à son insistance, je lui propose de faire défiler les photos sur mon écran (heureusement, il ne m’écoute pas car j’ai des difficultés à le faire correctement !).
Il me demande où j’habite, ce que je fais dans la vie et pourquoi, je prends des photos : je lui dis tout et propose alors de lui montrer ma carte d’identité et
de lui laisser mes nom, prénoms, adresse et n° de téléphone (bien que je sois sur liste rouge !) ; bref, je suis même prête à l’inviter à prendre un pot à la maison !...
(OK, il ne faut pas « pousser » non plus !).
En discutant avec lui, mes neurones fonctionnent à 200 à l’heure (çà ne fait de mal à personne d’exagérer un peu)
et je me rends compte qu’en fait, je suis garée chez lui dans « son chemin ». Je lui dis encore une fois gentiment, et presque « à genoux »,
que je m’excuse d’être garée chez lui sans le savoir, que je voulais éviter un accident, et blablabla… !
Il finit par me croire et admet que j’ai bien fait finalement de me garer prudemment même si c’est dans une propriété privée.
Devenu plus calme, il me dit : « mais vous savez, de nos jours, on ne sait pas ce qui peut arriver ! »
Au lieu des « plates » excuses que je lui fais encore, j’ai envie de lui retourner sa phrase… car j’ai eu une de ces peurs,
mais je ne suis qu’une faible femme non violente… même si parfois, mon ego me fait croire que je suis le « Nombril du Monde » !
Nicole

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