Le CAHIER des PASSIONS
PLOUGASTEL DAOULAS - FINISTÈRE

"Folkore Celte" - (Mise à jour Mai 2010)



Comme tout le monde le sait, c'est le "pays" des fraises mais aussi du plus beau calvaire de Bretagne !


Paroisse bretonne primitive fondée vers le VIème siècle, Plougastel "la paroisse du château" doit sans doute son nom à "l'oppidum" de Roc'h Nivelen. Au XVème et au XVIème siècles, Plougastel s'enrichit grâce à la culture du lin et du chanvre. Les toiles fabriquées sont exportées jusqu'en Espagne, en Angleterre ainsi qu'au Portugal. Beaucoup de paysans achètent leurs terres et deviennent propriétaires ; la paroisse construit sept des huit chapelles.
En 1598, la peste sévit à Plougastel. En actions de grâces, le calvaire est édifié de 1602 à 1604. Les manufactures de Colbert, vers 1675, ruinent pratiquement l'industrie de la toile. La production agricole évolue vers les céréales et, grâce à la douceur du climat, le maraîchage prospère.
171 statuettes donnent la vie à ce beau calvaire. La frise est ornée d'une multitude de bas-relief représentant la vie de Jésus-Christ. On y remarque la Nativité, la fuite en Egypte, la Cène et le lavement des Pieds. Le grand drame de la passion se déroule ensuite en une véritable armée d'acteurs. Parmi les différents groupes de statuettes, l'un se distingue surtout par son originalité : c'est celui de l'entrée triomphale de Jésus-Christ à Jérusalem.
Cette vaste composition en granit de Kersanton, est dominée par trois grandes croix plantées au centre. Détruit sous la Terreur, le calvaire est restauré au XIXème siècle.
Puis au XXème siècle, après la Libération, ayant été fort endommagé lors du siège de Brest. Le calvaire porte plusieurs inscriptions : sur la frise du massif "Ce mace fut achevé a lan 1602 Fabriques lors M. A. Corr. F. Periou. I. Baod. Curé", au dos de la croix de Notre-Seigneur "H. Rollant. I. Le Moal. 1603", sur la pierre du tombeau "1604. I. Kerguern Thomas. Fab. O. Vigouroux. Curé".
Au XVIIIè siècle, Amédée François Frézier rapporte du Chili de nouvelles variétés de fraises plus grosses que les fraises des bois de nos contrées. A Plougastel, le fraisier se développe bien grâce au climat tempéré de la presqu’île et ses terrains argileux. Au XIXè siècle, la culture de la fraise prend le pas sur la culture du lin. Elle est alors pratiquée en plein champ sur de petites parcelles. Les brestois sont les principaux acheteurs mais en 1854 une commerçante de Morlaix a l’idée de vendre des fraises aux anglais. En 1865, l’ouverture de la voie ferrée Brest-Paris marque le début d’un développement intense de la fraisiculture. A la fin du siècle, la production de fraises couvre 4000 hectares
Fin XIXè, les producteurs se regroupent pour commercialiser les fraises. Dans les années 1920, le marché anglais est le principal débouché de la fraise qui devient alors un produit très lucratif. En 1937, 1100 hectares de terre sont consacrés à la culture de la fraise soit un quart de la superficie de la presqu'île. La production atteint 6000 tonnes. Dans les années 1950, les agriculteurs de la presqu'île se tournent vers la sélection des plants, obtenant ainsi sur des surfaces identiques des rendements élevés. En 1970, tous les fraisiers de Plougastel sont cultivés sur du plastique noir et sous des tunnels transparents. Pourtant en 20 ans la production a baissé de 40%.
NOTA : la FRAISE, je l'ai trouvée dans le jardin de mon ami CHRISTIAN C. chez lequel j'ai fait une halte à mon retour de Bretagne !